UN BRIN DE PANACHE, EVENTAILS DE CHINE

Les aristocrates européens se piquent d’exotisme extrême-oriental au 17e siècle. Cette passion entraîne l’apparition, en Asie, d’une production d’objets à destination de l’exportation européenne.
 

L’éventail devient l’objet indispensable des cours royales européennes dès le début du 17e siècle. Les premiers éventails chinois destinés au marché occidental sont faits de d’ivoire repercés dont les motifs évoquent la finesse de la production de la porcelaine. Les scènes représentent des figures animales et de riches décors floraux.
 

L’usage de l’éventail se démocratise au 18e siècle et ce sont plus de 45 000 éventails qui sont importés par la Compagnie française de 1722 à 1741. Ils sont majoritairement en bambou mais les plus beaux sont en ivoire, en écailles de torture ou en laque. L’iconographie des feuilles évolue et la variété des scènes représentées se multiplie.
 

L’engouement pour les éventails chinois perdure au 19e siècle. Ainsi, le navire "Le Fils de France", armé par l’armateur nantais Thomas Dobrée, rapporte dans ses cales 2 200 éventails qui sont vendus à Nantes en 1819.
 

Bien que le thé, les porcelaines et la soie soient les marchandises principales importées de Chine par les Compagnies des Indes, cette exposition présente une sélection d’éventails, ces objets d’art qui ont participé au goût particulier de certains amateurs pour l’exotisme asiatique.
 

Du 15 juin au 15 décembre 2019
 

Musée de la Compagnie des Indes
Citadelle
avenue du Fort de l'Aigle
56 290 - Port-Louis

 

Pour en savoir plus : https://musee.lorient.bzh/programmation/

 

Article du 6 mai 2019


Page Précédente